Archives pour la catégorie concerts Jazz

Les Arches en Jazz, 3e édition

Du 22 au 24 septembre 2023
à Port-Bail-sur-Mer (50)

Il y a du jazz en Normandie en automne et pas seulement sous les Pommiers.

Dans le Cotentin, pour sa 3e édition, le festival Les Arches en Jazz propose une série de six concerts, répartis sur trois jours en quatre lieux de la Côtes des Isles. Des petites formations, du duo au quartet, essentiellement acoustiques. Parmi les têtes d’affiche, on notera Jean-Philippe Viret en trio avec Adèle et Oscar, ses deux enfants, Didier Ithursarry mêlera son accordéon à trois cuivres et le samedi soir, Louis Winsberg, Benoît Sourisse et André Charlier, un trio à ne pas manquer.


Tout le programme en cliquetant ci-dessous

LES ÉMOUVANTES / 11° édition

Du 21 au 23/09/23
au Conservatoire Pierre Barbizet – Marseille (13)

Quelle belle façon de rentrer dans l’automne en jazz.
Depuis dix ans, l’équipe du Festival Les Emouvantes aime bien les chemins de traverse qui font de la musique qu’il propose, une perpétuelle découverte de nouveaux horizons, loin des diktats, des figures imposées. Cette année, ils ont choisi d’en faire le cœur même de la programmation de cette 11e édition. Chacune des trois soirées aura deux concerts à 19 et 21h. Des chemins de traverse qui passent par la voix. Les trois voix et les trois instruments (clarinette, guitare, alto) du trio Suzanne (Finaliste de la sélection Jazz Migration #7). Le duo Super Klang, eux aussi mêle le chant à leurs instruments (violon, zarb). En clôture, Claudia Solal chantera les Brain Songs avec l’ensemble Nautilis.

Mais la musique instrumentale a aussi voix (!) au chapitre, le Poetic Power du trio de Claude Tchamitchian, le Transatlantic 4 franco-américain de Sylvain Kassap et le duo -une première- que l’on pressent intense -et forcement de traverse- entre Louis Sclavis et Keyvan Chemirani.

Pour les musiciens, il y a aussi les Master class du mercredi.

http://festival-emouvantes.fr/

Jazz A Saint Rémy De Provence

Quand l’été fini, on va à Saint-Rémy…

…Pour écouter du jazz dans la salle de l’Alpilium de Saint-Rémy de Provence, les 14,15 et 16 septembre.

Pour débuter ce Jazz à St Rémy, une première cette année, les organisateurs ont voulu une scène ouverte. Trois groupes de jeunes talents de la Région Sud vont présenter leur projet au public et à un jury.

Le vendredi double affiche, Mico Nissim, compositeur, pédagogue, sideman réputé, nous présentera un répertoire en piano solo. Il sera suivi par le nouveau projet des frères Belmondo, Belmondo Dead Jazz. Une relecture jazz de la musique du groupe californien Grateful Dead. Du jazz psychédélique ? Une avant-première puisque leur CD ne sortira que quelques jours plus tard.
En clôture le samedi, le pianiste André Manoukian jouera « Les pianos de Gainsbourg », une incursion dans la période la plus jazzy du compositeur français. Le conteur qu’est aussi André Manoukian nous réserve surement quelques anecdotes.

le programme complet: https://www.jazzasaintremy.fr

Sylvain Gontard, le NJO et Miles

Régulièrement, depuis sa création en 2008, le Big Band Azuréen Nice Jazz Orchestra propose un concert dans le très cosy théâtre Francis Gag. Cette année, ils ont choisi de nous faire revivre l’atmosphère du Cool Jazz, initié par Miles Davis avec son album fondateur: « Birth Of The Cool ». C’est au trompettiste Sylvain Gontard qu’il confie le rôle de Miles,

il est entouré de huit des musiciens du NJO. Soit, quatre cuivres dont un tuba, deux sax et la section rythmique typique de cet ensemble (Christian Pachiaudi contrebasse, Alain Asplanato batterie, Frédéric D’oelsnitz piano). Le nonette va nous jouer tous les thèmes du disque, au gré de l’inspiration du chef d’Orchestre, Pierre Bertrand (il prend aussi le micro, entre les morceaux, pour nous narrer quelques anecdotes aussi drôles que pédagogiques).

On ne détaillera pas la setlist mais on notera quelques moments forts. Jeru composé et arrangé par Gerry Mulligan avec un fameux chorus au baryton de Jean Christophe DiconstanzoBudo, magnifique ouverture au piano de Frédéric D’Oelsnitz qui se fond très bien dans le rôle de Bud Powell, dédicataire du titre. Sylvain Gontard nous prouve tout son talent dans un solo aussi fringant qu’élégant. Petite entorse au programme avec My Ship, titre signé Kurt Weil qui provient de l’album Miles Ahead, dans une version réécrite: ils étaient presque 20 en 1957! Philippe Bleuez y joue une surprenante mais gouleyante partition de cor, transposée pour le bugle. Le final du set se fait avec un Move de près de huit minutes où les trois solistes Pierre Bertrand à l’alto, Sylvain Gontard à la trompette et Cyril Galamini au trombone rivalisent de virtuosité dans une longue succession de courts chorus.


Il ne reste plus que le rappel, « Walkin », un thème de Miles très enlevé, piqué à un album de Art Pepper pour lequel Philippe Gallois troque le tuba pour un trombone basse.

On ne peut rêver de plus belle conclusion pour ce concert qui rendait hommage à Miles Davis mais aussi -et surtout- aux fins arrangeurs que furent Gerry Mulligan, John Lewis et Gil Evans.

Rendez-vous en mars prochain, Messieurs!

Le 26/03/23 au Théâtre Francis Gag – Nice (06)

Le quintet de Leon Phal à Cannes

Après l’écoute de l’excellent album « Dust To Stars » paru il y a quelques mois chez Kyudo Records, on attendait avec impatience de découvrir le groupe du saxophoniste Léon Phal en live. Leur passage au Victoires du Jazz à Juan, était un peu frustrant, à peine deux titres, juste le temps de s’échauffer.

Mais ils étaient bien là, ce jeudi d’hiver, sur la scène du théâtre Alexandre III dans le cadre des Jeudis du Jazz de Cannes pour nous montrer et faire entendre leur musique.

Et ils étaient particulièrement en forme. Gauthier Toux tenait à peine assis devant son Rhodes et son Prophet.

Les passages à l’unisson de la trompette de Zacharie Ksyk et du sax de Leon Phal ont affolé le décibel-mètre posé non loin de la régie son.

Rémi Bouyssière et son archet ont  fait voir de toutes les couleurs à la contrebasse.

Loin d’être en reste tout à droite de la scène, le batteur Arthur Alard nous a offert quelques breaks vibrants d’énergie.

On a pu écouter une grande partie de « Dust To Strars » mais aussi en avant-première deux ou trois titres de leur prochain CD qui promettent d’ors et déjà de bon moments quand il sortira au printemps. On va finir par oublier de faire allusion au RH Factor de Roy Hargrove quand on parle de leur musique tant elle a acquis une aisance et une personnalité propre. En rappel, il nous joue leur version de « Naima » de Coltrane, petit bonheur indicible.

Revenez quand vous voulez Messieurs.

Le 09/02/23 – au Théâtre Alexandre III – Cannes (06)

Christian Escoudé à l’espace Grappelli

Christian Escoudé: guitare, Fred d’Oelsnitz au piano, Yoann Serra à la batterie et Jean-Marc Jafet à la basse

C’est avec un plaisir non contenu que l’on retrouve le chemin de la salle Grappelli, dans l’ex CEDAC de Cimiez désormais Anima Nice.

Lieu mythique de nombreux concert jazz et blues qui retrouve enfin sa vocation. Entièrement rénové le lieu sent encore le neuf ou presque. Et quelle meilleure façon d’entamer cette année de concert que ce quartet de Christian Escoudé, monté autour d’un trio de pointures niçoise. Une courte intro puis le guitariste, son ES-175 en main,

rejoint ses compères et entame un thème fameux  » In and Out » de Wes Montgomery, suivi d’un très swinguant « Hungary » signé de Django Reinhard. La tonalité du set est donnée, les quatre musiciens ont choisi de rendre hommage à deux des plus grands guitaristes jazz, le swing manouche de Django et le bop tout aussi swing de Wes! Tantôt debout, tantôt assis, Escoudé qui porte bien ses 75 ans, enchaîne les chansons -ainsi qu’il les appelle- toujours parfaitement soutenu par sa rythmique azuréenne qui s’offre régulièrement de beaux soli. La virtuosité de Jean-Marc Jafet,

le swing de Yoann Serra avec baguettes et balais

et les magnifiques interventions au piano de Frédéric d’Oelsnitz. Ah, cette intro de « Just One Of Those Things »…

Et oui, ils ont fait un petit écart avec un Cole Porter avant l’inévitable (il nous aurait manqué) « Nuages ». Pas le morceau préféré de Django nous rappelle Escoudé mais celui qu’il jouait encore et encore. La fin du set arrive tout comme l’heure du rappel avec une très belle et joyeuse interprétation de « Moon River ». L’ombre d’Audrey Hepburn est passé juste devant la scène le temps d’un instant avant de nous rendre à la nuit.

Merci à Philippe d’Anima Nice et David de Imago Productions pour nous avoir proposer cette belle soirée.

Le 06/01/23 à la Salle Grappelli – Nice (06)

Muriel Grossman and her boys

Si elle n’est pas une nouvelle venue sur la scène jazz européenne, la saxophoniste Muriel Grossmann se fait tout de même rare dans les salles azuréennes. La venue de son nouveau quartet à Cannes dans le cadre des Jeudis du Jazz est une belle occasion de découvrir sa musique en live! Un organiste catalan Abel Boquera, un batteur Uros Stamenkovic et un guitariste Radomir Milojkovic tous deux d’origines yougoslaves, elle-même est viennoise mais tous vivent à Ibiza. Point n’est besoin de bassiste, Abel s’en charge sur le pédalier du Hammond, de discrètes lignes de basse

qui soutiendrons le groupe tout au long du set. La saxophoniste entame le concert avec son soprano, elle alternera régulièrement avec un ténor et plus rarement avec son alto. Le phrasé très coltranien au début se fera plus rugueux ou plus câlin par la suite.  

De temps à autre, pendant les solos de guitare ou d’orgue, elle délaisse ses sax pour quelques colliers de grelots comme autant de percussions qu’elle regarde avec passion.

Muriel Grossmann signe toutes les compositions, un répertoire extrait des deux derniers albums du groupe (Union et Universal Code). La guitare sait se faire swing dans les chorus,

l’organiste nous offrent quelques belles envolées, toujours savamment rythmées par un batteur dont la frappe,

pourtant énergique, n’envahit jamais l’espace sonore du quartet.
Une bien belle découverte.

01/12/22 au Théâtre Alexandre III – Cannes (06)

Erik Truffaz : French Touch

C’est avec un nouveau quintet qu’Erik Truffaz « French Touch » s’installe, quelques minutes après 20h30 sur la scène 55 de Mougins.
Un projet consacré aux musiques de films français revisitées, réarrangées par le groupe. Erik Truffaz, pieds nus, est à la trompette,

son compère de longue date, Marcello Giuliani à la basse électrique, le guitariste Matthis Pascaud délaisse un temps le bon Dr John,Hugh Coltman et Ellinoa. Au Fender Rhodes Alexis Anérilles et à la batterie Raphael Chassin.  Une bande de musiciens capables de jouer du jazz, du blues comme de la pop ou du rock. A l’exception du batteur, tous sont branchés sur une série de pédales qu’ils utiliseront abondamment. On reconnaîtra (ou pas) « Le cercle rouge », « les choses de la vie » ou « Le Casse » du maestro Ennio Morricone. Matthis Pascaud est vraiment en verve,

surtout quand ils reprennent « Cycle by Cycle », extrait de l’album « Lune Rouge » (Warner – 2019), une version revigorée par un solo très rock, Raphael Chassin n’est pas en reste d’ailleurs.

Quand ils jouent le thème de Fantomas, c’est au tour de Alexis Anérilles de se déchaîner sur son clavier. Le grand moment, très chaud, du concert, leur adaptation de la musique des « Tontons Flingeurs ». Guitariste et trompettiste s’en donne à cœur joie comme s’ils avaient, eux aussi, goûté à la fameuse gnôle du film. Le final du set est un morceau de Tony Allen qui enchante le public.
Standing ovation avant un rappel: un extrait de La Strada qu’il joue pour la première fois sur scène. La trompette de Truffaz devient celle de Nino Rota et celle de la belle Gelsomina.

Magnifique. On ose à peine quitter nos places.

Mes Émouvantes 2022

Vincent Courtois trio

C’est dans la salle « André Audoli » au conservatoire Pierre Barbizet que se tient le Festival Les Émouvantes.

Vaste salle, haute de plafond aménagée en lieu de concert par l’équipe technique du festival. Trois soirées, six concerts de musique d’aujourd’hui pour cette dixième édition.

Jeudi 22:

19h: Tout le monde est prêt, équipe technique, photographes et le public venu nombreux. Plus un siège de libre!

Claude Tchamitchian a une double casquette ce soir. Directeur artistique, il présente la soirée et contrebassiste, il joue avec son trio.

Lequel trio sera, pour l’occasion, un duo car le guitariste Pierrick Hardy a malheureusement dû annuler sa venue. Au côté du contrebassiste, la clarinettiste Catherine Delaunay.

Ils vont enchaîner les trois suites de ce projet Naïri concocté par Tchamitchian pour célébrer les mythologies arméniennes. De longs dialogues entre les deux instruments qui s’interpellent, se répondent. Beaucoup d’intensité dans le leur jeu, une forte émotion se dégage de chacune de leur note. A voir leur sourire respectif à la fin du set, on se dit qu’on a vécu un moment rare.

21h: le quatuor Bela et le guitariste Marc Ducret prennent place pour la suite lyrique électrique. Marc Ducret nous détaille les dessous de ce concert. La suite lyrique composée par Alban berg est aussi un message d’amour à la femme que le compositeur aimait. Lettre qui restera sans réponse connue. Usant d’un subterfuge musical, les notes associées à leur nom-lettre pour les anglo-saxons, (Do-C, Ré-D, Mi-E, …) permettent de former des mots, de lancer des idées. Et de le démonter dans l’instant sur le manche de sa six-cordes. Il va même jusqu’à citer quelques notes du « Foxy Lady » de Jimi Hendrix pour nous expliquer la fameuse quarte augmentée, Diabolus In Musica que l’on retrouve dans la partition de Berg.

Après cette mise en bouche aussi savante que savoureuse, le quatuor joue l’intégralité de la suite.

Magnifique musique du 20e siècle qui exploite toutes les possibilités des quatre cordes. Frappées, frottées, tirées, pincées jusqu’au desolato final. Très belle performance de l’altiste Julian Boutin.

Puis vient la dernière partie, la réponse de la belle dame, imaginée par Marc Ducret. D’abord seul avec sa guitare et son ampli Fender puis, en de multiples interactions avec un ou plusieurs des instrumentistes du quatuor. Une très belle entente avec le violoncelle puis avec le premier violon. On ne sait ce que Hanna Fuchs-Robettin, dédicataire secrète de cet œuvre, aurait pensé mais le public lui s’est régalé jusqu’à la dernière note de guitare distordue.

Vendredi 23

21h: Une création au programme de ce deuxième jour. Puzzle, un projet écrit, composé par la contrebassiste Hélène Labarrière..

Cinq thèmes chacun d’eux dédié à une personnalité féminine fameuse pour son engagement. Cinq musiciens pour les interpréter et cinq autres pour les arranger à leur façon. Les inspiratrices :  Jeanne Avril, Thérèse Clerc, Angela Davis, Emma Goldman et Louise Michel. Les arrangeurs (non présents ce soir-là) :  François Corneloup, Marc Ducret, Sylvain Kassap, Jacky Molard, Dominique Pifarely et enfin les instrumentistes Catherine Delaunay (clarinette), Robin Fincker (saxophone), Simon Goubert (batterie), Hélène Labarrière (contrebasse) Stéphane Bartelt (guitare).

Cinq tableaux-portraits où chacun des musiciens ajoute sa petite touche de couleur. Du pastel de la clarinette à l’acrylique de la guitare au bottleneck (mazette, quel guitariste!).


Les riffs de basse, les plaintes (pas toujours tristes) du ténor savamment réglés par les baguettes, les cymbales de Simon Goubert.

Samedi 24:

Une soirée aussi littéraire que musicale. Deux groupes, deux écrivains au programme de cette dernière soirée du festival Les Émouvantes.

19h: Le trio Love of Life de Vincent Courtois puise son inspiration dans les nouvelles de l’écrivain américain Jack London. Une formation insolite deux saxophones ténor et un violoncelle. Vincent Courtois a plus d’un tour sur son manche. Il peut jouer de son violoncelle en pizzicati ou en walkin bass, évidement à l’archet de façon classique et même classieuse mais avec un brin d’ironie. Plus étonnant s’emparer d’un médiator pour jouer cette fois-ci, façon guitare en accord ou en chorus en bas du manche.

A ses côtés, Robin Fincker alterne ténor et clarinette pour duotter avec le sax de Daniel Erdmann dans de magnifiques unissons ou dans des battles d’impros. Une mention toute particulière pour « The Road », cette évocation des vagabonds du rail où l’on entend le train qui arrive, le choc des wagons, les hobos qui se précipitent dans les fourgons à bestiaux avec l’espoir d’une prochaine destination.

21h: Dernier concert du festival, Stéphane Payen et son septet mettent en musique et en mots, les écrits de James Baldwin.

Des textes concoctés par trois vocalistes, installés au premier rang, Jamika Ajalon, Tamara Singh et Mike Ladd. Des spoken words.

En deuxième ligne quatre musiciens jouent les compositions de Stéphane Payen. Il est à l’alto, Dominique Pifarely au violon, Sylvaine Hélary aux flutes et Marc Ducret à la guitare.

Les voix comme les instrumentistes sont exceptionnels dans l’impro, dans la mixité. D’Istanbul à New York. Ce « Baldwin en Transit » est d’une construction impressionnante. La rage et la colère de l’auteur transparaissent dans les notes et dans les mots. Elles restent même en suspend une fois les micros fermés en les lumières éteintes.

Un final épique.

Outre la qualité des concerts (merci Julie Barnoin pour les superbes lumières et Matteo Fontaine pour le son, tout aussi impeccable), les émouvantes c’est aussi la proximité avec les musiciens. Ils ne se cachent pas dans un quelconque backstage, on peut les retrouver après les concerts, non loin de la buvette. Échanger avec certains, en écouter d’autres raconter quelques anecdotes de concerts autour d’un verre, sous les étoiles ou sous la pluie, à l’abri des augustes murs du conservatoire.

Commencée en été et fini en automne, cette dixième édition du festival Les émouvantes a régalé nos sens.

jamika ajalon

10e Festival Les Emouvantes

Bruno Angelini

S’il fallait une raison pour aller à Marseille en septembre, et il y en a beaucoup, une des meilleures serait la dixième édition du festival Les Emouvantes.

Trois soirées, du 22 au 24 septembre, au conservatoire Pierre Barbizet, concoctées par Claude Tchamitchian et son équipe. Un programme de six concerts (deux par soirs donc) qui fera voir et entendre du jazz audacieux et des musiques improvisées inventives comme la rencontre du guitariste Marc Ducret avec le quatuor Bela Mais cette année, la programmation est aussi militante, le trio de Bruno Angelini évoquera entre autres la lutte pour les droits civiques de Rosa Parks, le quintet d’Hélène Labarrière s’inspire des écrits de cinq femmes dont Angela Davis et Louise Michel, le violoncelliste Vincent Courtois confronte sa musique à l’œuvre de Jack London alors que le septet de Stéphane Payen mettra de la musique et des voix sur les mots de James Baldwin. Quant au maitre de cérémonie, le contrebassiste Claude Tchamitchian, il nous fera voyager dans les mythologies arméniennes avec son nouveau trio.   

Laissons-nous leurs musiques nous émouvoir…

tout le programme : https://festival-emouvantes.fr/